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District 9 — 6/10

2009-08-05 — 110mn — United States of America, New Zealand, Canada, South Africa

Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre... Ces visiteurs d'au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire... Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n'a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d'énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l'ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp.

Affiche du film "District 9"

Très attendu, ce film produit par Peter Jackson et proche de faire l’unanimité n’est pourtant pas la révolution annoncée. District 9 commence très bien grâce à son originalité : on ne suit pas une habituelle arrivée d’extra-terrestres venus pour faire la guerre, puisque non seulement ils sont cette fois pacifiques, mais surtout ils sont déjà présents sur Terre depuis vingt ans au début du film. L’introduction, mêlant fausses images d’archive et vidéos amateurs donne d’ailleurs un coté très réaliste à ce point de départ. Le film aborde ainsi le problème de la relation humains / aliens qui s’est créée depuis une vingtaine d’années. Le rythme est bon, la réalisation au plus proche des créatures aide à s’immiscer dans le film, et passées les quelques incompréhensions (les dialogues humains / aliens ?), on se prend au jeu et les nombreux détails amusants (les créatures surnommées « crevettes » qui raffolent de pâtée pour chat et de caoutchouc) ne fait qu’ajouter une dose de réalisme. Les humains ont le mauvais rôle, les aliens se révèlent être les plus attachants ; et alors que les hommes cherchent à expulser leurs hôtes du District 9, le antihéros à travers lequel on suit cette histoire fait une boulette qui va annoncer le commencement d’une seconde partie qui n’est malheureusement pas à la hauteur… Car District 9 s’engage ensuite dans de trop nombreuses voies et l’excitation de la première partie laisse place à de la frustration : on passe à de l’action pure avec quelques passages obligés (courses-poursuites, gore, alliance homme / alien) alors même que l’originalité était jusque-là la force du film. Les effets spéciaux sont alors plus spectaculaires, et Neill Blomkamp nous rappelle même que le projet pour lequel il avait d’abord été choisi (adapter en film le jeu vidéo Halo) traîne encore dans un coin de sa tête : des écrans bleus virtuels permettant de contrôler le vaisseau spatial apparaissent, ainsi qu’une machine digne des Transformers ne servant qu’à pimenter encore davantage les scènes de combat finales. Oubliés le coté social et le réalisme du début, la seconde partie du film perd le supplément d’âme qui faisait que ce District 9 apportait un peu d’originalité au genre SF. Sans avoir recours à des créatures venues d’ailleurs, c’est ce que qu’avait par exemple réussi le brillant Les Fils de l’homme en persistant dans son histoire de base tout aussi bien pensée. Cela n’a pas été totalement réussi ici, mais on ne peut que saluer les bonnes intentions et espérer qu’elles soient exploitées jusqu’au bout une prochaine fois.

District 9



CatastropheTrop nazePas bonBof bofCorrectSympaBon filmTrès bonExcellentChef-d’œuvre (1 note(s). Moyenne : 6,00 sur 10)
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