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Man of Steel — 4/10

2013-06-12 — 140mn — United Kingdom, United States of America

Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.

Affiche du film "Man of Steel"

Superman à la sauce Snyder, ça promettait de beaux effets spéciaux, mais on pouvait craindre pour… tout le reste. Produit par Nolan, Man of Steel se veut plus sérieux. Ce qui n’est pas un gage de qualité est pourtant une recette qui a porté ses fruits via les réalisations de ce même Nolan, lorsqu’il a remis Batman au goût du jour avec son très sombre Batman Begins. Mais ce qui est vrai pour un héros ne l’est pas forcément pour un autre, et cette noirceur colle bien mieux à Gotham City qu’à Metropolis – cette idée étant aidée peut-être aussi par l’image laissée par la version Burton de Batman ? Man of Steel commence dans un univers très heroic-fantasy tranchant avec l’image de Krypton donnée par les précédentes œuvres sur Superman ; et qui semble avoir été imaginé uniquement pour en mettre plein la vue avec des images de synthèse omniprésentes. Un choix pas forcément judicieux, mais peu préjudiciable pour l’introduction, bien vite passée. Ce qui gêne davantage, c’est que ce défaut va subsister tout au long du film : Snyder en fait toujours trop, multipliant les effets superflus pour impressionner visuellement, quitte à délaisser l’histoire. Et ses tics de mise en scène sont particulièrement désagréables : qui d’autre bouge autant la caméra jusqu’à rendre ses scènes d’action brouillonnes ? qui zoome tout le temps ? qui ajoute une baleine & son baleineau (sic) pour rendre une scène de noyade plus forte visuellement ? Outre ce choix du tape-à-l’œil permanent, on peut aussi regretter des idées scénaristiques tirées par les cheveux, comme celle de faire revenir le personnage de Russell Crowe d’entre les morts afin d’aider les héros… Même la musique de Hanz Zimmer est exagérément appuyée durant trop de scènes pour jouer son rôle sans perturber le spectateur. Tout cela en ferait presque oublier les bonnes idées, en particulier l’évolution du personnage de Clark expliquée par des flash-backs et la réflexion menée sur la place d’un être jugé « différent » dans notre société. Car le film se résume trop vite à un long combat final placé sous le signe de la vengeance. Snyder prétend en quelque sorte faire un « Superman Begins », mais sans s’intéresser suffisamment à son héros. Revisiter est une chose, modifier les références devenues conventionnelles depuis tant d’années est forcément plus risqué auprès des puristes. Cette vision différente jusque dans le costume, bleu foncé et sans le fameux slip rouge par-dessus, enlève cet aspect kitch que l’on retrouve habituellement quand Superman devient Clark grâce à une simple paire de lunettes. Dénué d’humour, Man of Steel n’est pas Superman, ce n’est qu’un super-héros parmi d’autres qui permet à son réalisateur de faire un blockbuster de plus. Snyder va d’ailleurs jusqu’à gâcher la création du nom de son héros, refusant à Loïs Lane l’honneur de l’annoncer en premier en lui coupant la parole ; et ne faisant intervenir l’appellation que plus tard, par un militaire anodin dans l’histoire. Trop sérieux et pas assez lié à l’esprit de son personnage principal, le metteur en scène ne laisse place à de la légèreté que dans la toute dernière scène, quand la complicité entre Clark – devenu journaliste – et Loïs se fait enfin ressentir. Dommage…

Man of Steel
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